lundi 1 juin 2009

Post the pain away

Quand des artistes branchés berlinois sortent de l'underground (ou font style?) et ouvrent leurs magasins dans un quartier commerçant chic ça donne des références commerciales louches à une chanson de la chanteuse berlino-canadienne Peaches. On peut pas leur reprocher de pas avoir la classe mais il semble bien que Berlin la rouge se transforme petit à petit en capitale scandinave.





La pêche en question a d'ailleurs joué la disc jockey sur une radio berlinoise vendredi dernier pour faire la promo de son dernier album: séance juteuse avec alternance entre ses morceaux et des chansons de ses artistes préférés (Cramps, Stooges...). J'ai cherché en vain après coup des références sur internet, puisqu'il sagissait juste d'un coup de chance d'allumer la radio à ce moment.

Bon, je finis avec une vidéo sympa de Fuck the pain away montée à partir du Muppet Show.


mardi 19 mai 2009

Tempête de printemps

Mes deux premières semaines berlinoises s'étaient passées sous la neige en pull en laine, écharpe et manteau. Alors qu'il fait beau depuis mars voilà que l'air se rempli une nouvelle fois de flocons.

Des nuées de semence de peupliers ont envahi progressivement la ville depuis quelques semaines, mais il semble que le phénomène ai tatin son apogée ces derniers jours: pas un temps à mettre un allergique dehors, comme pourrait le dire Lella entre deux éternuements si elle parlait français.

La botté de ces paysages si tadins aura ému le rédacteur de ce blog.








Noch ein Maaaaaaal... (sur un air de Daft Punk)

Pour répondre enfin à cette foule de lecteurs qui me harcèle et me supplie de reprendre la rédaction de mon blog j'ai une bonne nouvelle: le blog repars.

Pour ne pas risquer les crampes (et leur musique effroyablement entraînante), je vais recommencer doucement - mais sûrement - à mettre en ligne après des semaines de silence des analyses pertinentes et pointues sur l'actualité berlinoise et internationale.

mardi 5 mai 2009

Le printemps en couleurs

Le temps ne se prêtant plus aux après-midis glandouilles dans les parcs de Berlin et ma carte de crédit étant devenue réticente à m'avancer l'argent pour mes maints achats de vêtements de deuxième main. J'ai renoncé à accompagner Ebba à Colours ce matin et je me tourne vers les dernières activités gratuites qui me restent, à défaut de chercher un travail, je me remet donc à mon Blog. Pour cette rentrée des classes j'évoquerai juste les derniers événements politiques de Berlin.

Le 26 avril dernier les berlinois ont refusé par référendum de modifier le caractère optionnel des cours de religion à l'école. Si j'ai bien compris les seuls cours obligatoires jusqu'à présent étaient des cours d'éthique mais on pouvait en plus suivre des cours de religion en option, la réforme voulue par les conservateurs locaux proposait de choisir entre des cours de religion et des cours d'éthique.

Le premier Mai berlinois a été plus violent que les dernières années: les jeunes extrême-gauchos ont paraît-il blessé près de 300 flics, soit plus de 2 fois plus que l'année dernière, une grosse centaine a été arrêté (les méchants, pas les flics). Moi je n'ai vu que la grande fête dans les rues de Kreuzberg la journée et la seule aventure de mon premier jour de mai a été de négocier le passage à Kottbussertor avec un barrage de CRS allemands qui ne voulaient pas me laisser aller chercher mon vélo à 5 mètres derrière eux sous prétexte que je "n'en avait pas besoin là-bas". Comprendre: jeune semeur de troubles, tu n'as pas besoin de ton vélo pour brûler des poubelles et maltraiter mes collègues. Il a finalement eu l'air très étonné quand je lui ai expliqué que je voulais juste rentrer chez moi et que donc, oui, j'avais besoin de mon vélo.

Pas de Révolution pour moi ce soir là, j'ai un peu honte de l'avouer mais je suis même allé faire la queue au McDo avec les flics...

Dans les heures qui ont suivies la situation a bien entendu dégénéré, ci-dessous un petit aperçu des traditions printanière de Berlin la rouge.



Last but least je suis allé hier à un forum des Grünen sur le thème Europe et migrations. La réunion se déroulait dans une Kneipe de Neukölln appelée Max und Moritz. Malgré un public à peine plus nombreux que les intervenants, la dicussion a duré en vert et contre tout deux bonnes heures, expérience peu enrichissante puisque je n'ai pas compris grand-chose et que le café que j'ai eu la mauvaise idée de commander m'a rappelé que les germains ne sont pas des spécialistes de l'Arabica.

mardi 24 mars 2009

Comment j'ai schmucké des schmucks

Si il y existe une chose qui me fait sortir d'un magasin plus rapidement encore qu'un incendie, c'est probablement les vendeurs et leur grands sourires niais qui me demandent pour la deuxième fois si ils peuvent m'aider. Qu'on se le dise, j'ai une sainte horreur des commerciaux en tous genres et je méprise leurs offres exceptionnelles à saisir à tout prix.

Quand une amie de ma coloc m'a proposé de m'embaucher pour vendre sur des marchés de Berlin les Schmuck exotiques qu'elle ramène plus ou moins en fraude de Bali et Cuba j'ai d'abord rigolé, puis je me suis dis que je perdais rien à essayer.

Mes parents m'avaient bien prévenu qu'on a pas l'âme commerciale dans la famille, mais me voilà quand même samedi dernier sur le marché de la Bergmanstr. à Kreuzberg à vendre des bagues en coquillages et des colliers de graines rouges: trop mon truc vous imaginez. Le plan c'était de me laisser seul pendant que la vendeuse officielle et ma coloc allaient déjeuner et de regarder quel CA je pouvais faire en une heure tout seul. Elles avaient parié sur 30 euro. A la surprise générale - moi compris - j'ai atteint les 60 euro en une heure. Pour vous donner une idée la marchande en titre n'avait pas dépassé les 20 euro en quelques heures puisqu'elle avait une des pires place du marché.

Bilan: d'un coté je suis fier de ma performance mais d'un autre coté je dois désormais résoudre un problème existentiel majeur puisque apparemment je suis performant dans un job que je méprise. Je me console en me disant que c'est surement mon accent français qui a fait tout le boulot, mais quand même... J'attends des messages de soutient en masse, vous pouvez également m'envoyer des fleures en cliquant ici.

mercredi 18 mars 2009

YOUHHOU!

Sortez la Mondeuse de Savoie, ça se fête: le comité national olympique s'est prononcé aujourd'hui et Annecy a été désigné dès le premier tour comme candidate officielle de la France pour les JO d'hiver de 2018!

La marche vers le début d'un commencement de consécration de la plus belle ville du monde a commencé.

mardi 17 mars 2009

I wanna be Lucky

Si ce blog a encore des lecteurs, et si ceux-ci ne le savent pas encore, je me dois de commencer ce message en vous expliquant que j'ai une certaine admiration pour Iggy Pop. Je me dois notamment de rappeler que le parrain du punk n'est pas seulement la perche blonde qui joue dans une mauvaise pub SFR, il s'agit également de celui qui a inventé le crowd surfing, le premier à porter des jeans déchirés, un ex de Nico, peut être également un ex de Bowie... et au passage l'auteur de cinq des meilleurs albums de rock. Vous comprendrez donc, que quand mon curseur a effleuré son nom sur rue89, mon index droit s'est empressé de tapoter le touchpad de mon portable.

C'est sûrement pas un scoop, mais comme je boycott Rock&Folk - jusqu'ici ma seule source d'info stable concernant l'actualité rock - je n'en avais pas entendu parlé. Il ressort de la vidéo en ligne sur rue89 qu'Iggy Pop a enregistré un nouvel album et que celui-ci sortira en mai.

Ceux qui ont eu la (mal)chance d'écouter the Weirdness et/ou Skull ring me demanderont probablement où est la bonne nouvelle. Bah la bonne nouvelle c'est que le chanteur des Stooges ne récidive pas dans les grosses guitares grasses en manque d'inspiration de ces dernières années et a opté pour un album jazzy inspiré par la possibilité d'une île de Houellebecque. (sic) Bon forcément, ça rend curieux, surtout qu'il dédie cet album aux français. Je met donc la vidéo en ligne et attend vos messages d'admiration pour le roi du proto-punk.



PS: Je vous ai dit que j'ai habité dans la rue où Iggy Pop et Bowie ont vécu dans les années 70?

vendredi 6 mars 2009

Si vous êtes sages vous aurez une image

L'histoire l'a montré, les allemands ne font jamais dans la simple médiocrité, leur presse écrite - à l'image des citoyens - excelle dans le meilleur comme dans le pire.

Outre-Rhin c'est la presse conservatrice qui interpelle le plus, la FAZ (Frankfurter Allgemeine Zeitung) est par exemple un des papiers les plus tirés du pays et son conservatisme ne l'empêche pas d'être également un journal des plus sérieux tant sur le fond que la forme: une sorte de Monde Diplomatique de droite. Voilà de quoi surprendre qui a déjà lu d'un œil critique le plus populaire des journaux de droite français qu'est le Figaro (Sans la liberté de bavarder il n'est point d'éloges flatulents). Par exemple à la FAZ on est pas du genre à retoucher des photos du Ministre de la Justice pour enlever une bague à 15600 euros.

J'arrive maintenant au cœur du sujet, là où ça devient craquant et où arrivent les femmes à poile épilées. Proche par ses idées politiques de la conséquente FAZ mais à des années lumières de la conscience journalistique du quotidien de Francfort, voici le frivole Bild Zeitung (Bild pour image, Zeitund pour journal). Rien qu'en lisant le nom on a fait le tour du papier, mais 11,5 millions d'allemands s'obstinent à lire régulièrement cette merveille de journalisme ce qui en fait le journal le plus lu d'Europe occidentale. Comme il n'y a pas vraiment d'équivalent français, je dirais que le BILD est un délicat cocktail composé de Figaro et de Guts agrémenté d'une bonne dose de Closer (au shaker, pas à la cuillère!).

Les éditions Springer réalisent quotidiennement à coup de truelle une première page imanquablement composée d'un énorme titre souligné en rouge (parce que chest crès crès nimportant), d'une photo de femme nue - probablement l'image en question - et... de pub. Fait remarquable, l'article correspondant au (très) gros titre n'atteint jamais une surface comparable à son annonce de première page.
En bref il semble que seul le brillant Sun anglais puisse se battre à armes égales avec l'image nationale allemande.

Comme tout grand jounral qui se respècte soi-même, mais ne respècte pas l'éthique du métier, le BILD dispose de grands faits d'armes à son passif. Depuis 1952 le journal multirécidiviste est devenu une tannière à polémiques. Un des blogs les plus fréquenté d'Allemagne retrace d'ailleurs chaque jour ses multiples erreurs et contre-vérités.

Ses éditions ont bien entendu été secouées par les vagues des années 60 puis 70 (je parle pas du Yéyé). Le BILD a notamment été accusé en 1968 d'avoir entraîné par sa propagande la tentative d'assassinat de Rudi Dutscke - qui était à Berlin ce que Cohn-Bendit était à Paris. Cerise sur le gâteau d'une série de calomnies, l'honnorable organe de presse titrait le jour même de l'attentat: "Rudi Dutschke – Staatsfeind Nr. 1!" (Rudi Dutschke - Ennemi public No. 1!). Deux balles dans la tête de Dutschke plus tard, les éditions Springer étaient prises d'assaut par des étudiants moyen-contents qui bloquèrent spontanément la distribution du jounral. Pour la grande histoire Dutschke survécu et participa plus tard à la fondation du parti Vert allemand.

Le journal a bien entendu été également très critiqué par les milieux intellectuels allemands, notamment par Gunther Grass, sorte de petit frère germanique de notre Jean-Paul Sartre.

Dernier fait marquant, les éditions Springer ont été en 1972 la cible d'un attentat de la RAF (Rote Armee Fraktion). Pour continuer dans les comparaisons germano-françaises, eux c'était plus les Action Directe d'Allemagne, mais en encore plus direct.

Après vous avoir assomé d'Histoire, voici une touche de gaité, j'ai rajouté une vidéo d'une émission comique allemande - sorte de Guignols de l'info - sur le BILD. C'est en allemand, sans sous-titre... bon courage!




mercredi 18 février 2009

Who won the war anyway?

Inutile d'écrire des pages sur les Monty Python, la bande de comiques anglais a acquis depuis longtemps ses lettres de noblesses. Je vous laisse juste trois vidéos qui rejoignent le thème allemands et humour. Ici, comme souvent, les teutons sont victimes des clichés, mais au moins cette fois c'est drôle. Notons que les 2 premières font parti du caviar des vidéos des Monty Python. La dernière est facultative, vous aurez juste un point bonus si vous la regardez mais j'avoue que cette vidéo ne m'a pas marquée, je l'ai retrouvée presque par hasard.





Spéciale casdédi à Théo qui m'a fait découvrir celle-ci. Je t'aime ma framboise.





mardi 17 février 2009

Zat iz not funny!

De Hansi à la série américaine Hogan's Heroes (Papa Schultz), les allemands sont l'éternelle risée des œuvres comiques françaises et anglo-saxonnes. Cet héritage des deux guerres mondiales a permis à des centaines de comiques de se moquer plus ou moins élégamment des germains. Si les blagues sont souvent répétitives et parfois lourdes, il ne faut pas oublier les meilleures d'entre elles. Je pondrai dans les jours qui viennent une petite série de posts sur les relations difficiles entre allemands et humour. Trop souvent perçus uniquement comme des victimes des blagues j'essayerai également de montrer que les allemands ont un certain sens de l'humour.

Je fini ce message par une mise-en-bouche. Il s'agit d'une pub pour des cours d'anglais. Pour les non-germanophones les premières phrases en allemand ne sont pas très importantes, elles placent le contexte: le petit jeune se voit confier la responsabilité d'un secteur maritime correspondant à la carte, de la radio peut dépendre des vies humaines...

mardi 10 février 2009

Allez du soleil!

Je célèbre aujourd'hui ma première semaine à Berlin. En fait de nouvelles incroyables je risque de décevoir cette masse d'esclaves prisonniers de mes brillants, captivants mais encore trop rares posts et que je nomme modestement mon public. Je le sais, vous vous imaginiez que si je ne publie pas plus régulièrement des messages c'est que je suis trop occupé à faire la fête, que je ne passe devant mon PC que pour vérifier l'adresse de telle ou telle boîte, que mes yeux sortent de leurs orbites et que je ne m'alimente plus que de café et de bière.

En réalité ma franchise risque de vous décevoir. Il pleut et il fait assez froid alors je squatte ma nouvelle chambre sans rien faire d'autre que regarder des films et essayer de lire des livres en allemand. Je glande comme j'aurai pu le faire à Annecy mais ici je paie un loyer et je suis à Berlin alors je trouve ça cool quand même.

Soucieux de conserver une dimension intellectuelle à ce blog, l'auteur choisira de mettre un terme au message par l'évocation du dernier livre qui a eu la bonne fortune d'attirer l'attention de votre chroniqueur adulé. Préférant une écriture directe et convaincu des avantages d'un langage accessible même aux moins évolués de ses lecteurs, le rédacteur évoquera rapidement, dans un style simple et épuré des lourdeurs de style dont il est coutumier, l'histoire de ces jeunes berlinois de l'est qui tentent de suivre les modes de l'ouest en heurtant la rigidité du système d'une démocratie populaire. Scènario du film Sonnenallee à l'origine, Thomas Brussig a décliné cette histoire en un petit roman qui fût publié l'année de la sortie du film (1999). Les racines scéniques de l'ouvrage se retrouvent dans le comique des traits de caractère marqués et la récurrence des remarques des personages. Enfin, on notera l'aspect particulièrement visuel de la prose de l'auteur, qui a rendu la lecture de l'auteur (enfin, de l'auteur du blog pas de celui du livre) beaucoup plus facile. Après tout faut pas oublier que je... qu'il n'est en Allemagne que depuis une semaine et que c'est encore trop galère pour lire en allemand surtout que le vocubulaire allemand à rien à voir avec le français alors y'a pas de mot transparent et moi ça m'emmerde mais il faut quand même que je fasse un effort, enfin, bref, bon, voilà, je vais me remettre dans mon livre suivant parce que y'a encore du boulot.

vendredi 6 février 2009

BERLIN

Me voilà enfin à Berlin!

tintintintintin..... TIN! tintintintintin... TINTINTINTIN!*

Alors je suis arrivé mardi et je vais bien et je suis chez Julia pour le moment et j’ai trouvé une chambre en coloc avec une espagnole à partir de dimanche mais que pour un mois mais comme ça j’ai le temps de trouver autre chose et c’est cool parce que c’est à coté de chez Julia mais surtout c'est à Schöneberg qui est pas actuellement un quartier super-cool mais faut quand même pas oublier que c'est le quartier où Iggy Pop et David Bowie ont vécu dans les années 70 alors voilà...

*Les oreilles les plus musicales auront reconnu cet extrait de la 5e symphonie de Malher.

jeudi 29 janvier 2009

Sur la route de la saucisse

Demain je pars pour Strasbourg avec mes parents, après un week-end sur la terre de mes origines je devrais passer une nuit à Francfort chez des amis. Je vous laisse deviner la suite du programme, ceux qui ont la réponse gagnent un séjour en pension incomplète à Berlin.

Enfin, l'expression allemande du jour: Mir ist Wust!

Mot pour mot ça donnerait "Ça m'est saucisse", en fait ça veut dire "Ça m'est égal"

Pour les nombreux végétariens allemands cette expression a une petite sœur: vous pouvez aussi dire Mir ist Banane! On remarquera que les deux expressions font référence à des symboles phalliques, je me garderai néanmoins d'en publier des conclusions.

dimanche 25 janvier 2009

The Cure de jouvence

Un point positif de mon séjour prolongé à Annecy c’est que je me remet à fouiller dans les archives du rock et découvre certains groupes dont on connait tellement le nom qu’on prend souvent pas la peine d‘approfondir ses connaissances en la matière. En ce moment je profite des soldes à la FNAC et des disquaires d’occasion pour faire le plein de CD à bas coût: pas de coup bas à l’industrie du disque.

Têtes d’affiche de ma semaine:

The Smiths - Meet his murder
Air - My moon safari
The Cure - Promography
Joy Division - Close her
Cat Power - What would the community sink
Krafwerk - The man-machine

J’ai pas trouvé de jeu de mot à la con sur le dernier album, en même temps je suis en WE, tant pis si je bâcle le travail.

samedi 24 janvier 2009

La pêche miraculeuse

Après deux posts poliment politisés je commence à me demander pourquoi je tiens un blog. Si c’est pour commenter l’actualité politique j’imagine que vous préféreriez lire rue89 ou lemonde.fr, et même si on tient compte de mon humour léger mais toujours présent, beaucoup préfèreraient le Canard Enchaîné ou Charlie Hebdo. Bref, je parle peut être trop d’événements connus de tous et pas assez de ma vie passionnante du tout. Je plaide coupable, mais je revendique les circonstances atténuantes: depuis maintenant trois semaines je réside à Annecy. Qui n’a jamais passé un hiver à Annecy ne sait pas ce que j’endure intellectuellement, les seules nouvelles intéressantes concernent mon assiette: ce midi c’était St Pierre et St Jacques (en espérant que le Pape ne m'en veuille pas trop).

Perspective encourageante, je devrais mettre les voiles pour Berlin la semaine prochaine, rien que d'y penser ça me fout la pèche! Pour rassurer mes admiratrices je vous promet d’en rester à la voile et de ne pas passer à la vapeur malgré l’ouverture d’esprit de la ville ceinte de l’homosexualité. Mes convictions religieuses et surtout mon amour des Saints m’empêcheraient d’ailleurs de changer d’Eglise, plutôt prendre le voile! Comme Peaches...

lundi 19 janvier 2009

Blague is black

Dans ce terrible roman noir pour red necks américains, ce jour est à marquer d'une pierre blanche. Vous le savez tous, le premier Président américain à la peau noir mais aux opinions presque vertes installera aujourd'hui ses pantoufles à la Maison Blanche. Si on espère que la prise de fonction d’Obama, qui aura lieu à 18 heure heure française, se fera sans heurt américain, on remarquera que l’espoir soulevé par son élection a atteint jusqu’aux médias de notre pays. Alors que de plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer une ouverture ethnique des partis politiques, certains évoquent même la possibilité d’un Président français noir. Journal haut en couleur, Charlie Hebdo s'inspirait de la polémique en expliquant qu'une majorité écrasante des électeurs français était prête à voter pour un Président noir si ce dernier postulait pour la Présidence américaine.

Avant de juger trop durement nos électeurs, on remarquera quand même qu’en matière de coloration la vie politique européenne s’est agrémentée ces dernières années de couleurs de peau de plus en plus sombres. La concentration moyenne de mélanine chez les principaux représentants des nations européennes a notamment fait un bond suite à l'élection de Silvio Berlusconi à la tête d’une des Nations les plus peuplées du continent. On est certes encore loin du Président noir fantasmé mais en attendant on devra s’accommoder de Présidents à peau orange (mécanique).

Black à part, comme on dit en Alsace, le célèbre Président du Conseil italien - médaille de bronz(ette) sous UV - n’a d’ailleurs pas loupé l’occasion de se faire remarquer par une obscure réflexion sur le bronzage du futur locataire de la Maison Blanche américaine auprès de l’avant-dernier résident de la Maison Blanche russe. C’est clair non?

vendredi 16 janvier 2009

Maréchal, les voilà!

On savait que notre Président aime s'entourer d'hommes besogneux. Suite au mini remaniement ministériel son plus fidèle lieutenant quitte un ministère controversé fraichement moulu pour plusieurs vieux sièges usés de ministères plus classiques. Au travail Brice!

Après la lourde charge du ministère de l'Imigration, de l'Intégration, de l'Identité Nationale et du Développement Solidaire (à vos souhaits) comprenant traques d'immigrés et conférences dans des villes thermales chargées d'histoire, voici notre Brice Hortefeux au ministères du Travail et de la Famille (entre autres). En somme notre juriste, suivant de plus d'une soixantaine d'année un de ses éminents confrères, était à la Patrie, le voilà aujourd'hui au Travail et à la Famille.


Ce n'est pas encore une révolution nationale mais on dirait quand même qu'il souffle comme un vent de nostalgie à l'UMP.

lundi 12 janvier 2009

Courte page de pub

On supprime la pub des télévisions publiques et voilà qu'elle arrive sournoisement dans votre blog préféré.

Comme pour le cochon, tout y est bon: on appréciera l'exotisme des dialogues en norvégien, la douce amertume consumériste et surtout les forts relents de sexisme. On n'oubliera quand même pas de rigoler et d'acheter un pack de Heineken au prochain passage en supermarché.




Je me demande qu'ils ont mis dans la Heineken pour que des Scandinaves soient aussi expressifs. En tout cas le côté soirée en couple dans un monde parfait ça me rappel un peu Norway of life.

Quoi qu'il en soit cette pub ne vaut pas celles d'un article de rue89 sur les pires pubs de 2008.

samedi 10 janvier 2009

"Out of my mind on Saturday night"

Nous voilà en 2009 et je résiste toujours à Facebook, je refuse toujours de prendre l'avion et surtout je n'ai pas encore de ipod.

Il y a eu la querelle entre héliocentrisme et géocentrisme, il y a eu la discussion entre la méthode inductive et déductive, sans oublier celle entre théisme et caféisme, mais aujourd’hui mon grand dilemme ne se porte que sur le support de ma musique.

C’est à la fin du collège que j’acquis mon premier CD. Pour ne pas vous avouer que c’était un live de Blink-182 je vous dirai qu’il s’agissait du troisième album de the Dandy Warhols. Après plus de six tours du soleil autour de la terre et des centaines d’euros de plus dans le chiffre d’affaire de la FNAC me voici embarrasser de mon trésor le plus précieux: près de 200 CD originaux.

Sur le point de commencer de réfléchir à penser à l'organisation de mon déménagement à Berlin je me retrouve plus que jamais à me demander pourquoi je trimbale des kilos de CD alors que je pourrais tout caser dans les quelques grammes d’un disque dur mp3. Paradoxalement cette question atteint son paroxysme alors que je m’intéresse de plus en plus aux vinyles. Suis-je censé préférer un support tellement pratique qu’il en perd toute trace de charme à un autre encombrant mais terriblement attachant? Si je prévoyais un mode de vie sédentaire à mes prochaines années la question serait toute tranchée en petits morceaux, mais je compte bien continuer à déménager en train d’un pays européen à un autre…

Retour en 1970: je viens de ressortir le tourne-disque parental de son armoire et j’ai pu écouter pour la première fois mon vinyle de Fun House des Stooges que j’avais acheté à Berlin il y a plus d’un an. Il semble donc que le temps de céder mes CD décédés et s’aider d’un ipod n’est pas encore venu.

"I feel alright!"

jeudi 8 janvier 2009

Des marmottes et des hommes

Les montagnes, le lac, la vieille ville, sa population vieillissante, la proximité de la Suisse, et surtout un grand prix national de fleurissement, Annecy avait toutes les cartes en main pour conserver la deuxième place du podium dans l’épreuve française de pression foncière. En fait, un élément manquait pour parfaire la tension du marché immobilier annécien, et, face aux récents relachements de ce dernier, les conseillers municipaux nous sortent le grand jeu... olympique.

L’idée tournait déjà dans les petits cercles annéciens après la débacle parisienne (Paris 2008, Paris 2012, Paris 2016?), et puis les élections sont arrivées, il a fallu parler de choses serieuses (pas trop quand même). Une fois l’habituelle continuité politique assurée, la municipalité a lancé une virulente campagne de pro... munication pour entraîner le peuple annécien tout entier derrière la bannière aux 5 cercles. Ici on ne fait pas les choses moitié: installation de panneaux sur les réverbères, banderolles, et même un magnifique site internet, oui Môsieur! Les amateurs de sensations fortes apprécieront d’ailleurs la vidéo officielle en ligne.

Pas la peine de sortir la Mondeuse de la cave pour le moment, car avant de se retrouver face l’humaniste CIO, Annecy devra déjà être pré-sélectionnée au niveau national et vaincre la terrible concurrence régionale: Grenoble et... Nice! Qu’on se rassure, moi non plus je ne savais pas qu’il y a de la neige sur la promenade des anglais. Si les intempéries actuelles en PACA ne perdurent pas jusqu'en 2018, le dossier niçois va peut-être proposer d’installer des roulettes sous les skis des sportifs en collants... nice!

mardi 6 janvier 2009

Récit de fait

Ca y est, une fois de plus j’ai survécu à la magie des fêtes de fin d’année: je n’ai pas commis de meurtre de masse à la FNAC, je n’ai pas arraché de déco de Noël, et j’ai même résisté à l’impulsion de voler un des pères-noël grimpeurs qui pullulent sur les balcons des braves gens pour lui passer sa corde autour du cou et le pendre à mon balcon mains et pieds ligotés. Enfin, la trève des confiseurs ne correspondant pas à celle des confits tout court, je me dois de vous rassurer: cette année, contrairement à la dernière, mon système digestif ne m’a pas lâché ce qui apporte la preuve finale que mon estomac est connecté à celui de Théo mais que ce système de vases communicants a seulement une porté de quelques centaines de kilomètres. En dehors de ces considérations ficto-anatomiques, il va sans dire que j'ai gustativement profité de ces fêtes, je vous épagnerai néanmoins toutes les archives pattés des deux dernières semaines.

Dernier point, le changement de calendrier s’est fait dans un refuge en face de Courch’ et non à Chambéry comme annoncé précédemment, vous vous en prendrez à Julia si vous êtes pas content de la désinformation. Bien sûr, on s’est amusé puérilement avec la neige: je me suis vaillamment battu à coups de boules de neige sans gants et Théo s’est même permis de faire de la luge avec la twingo de ses parents - quel grand gamin celui-là!