Je célèbre aujourd'hui ma première semaine à Berlin. En fait de nouvelles incroyables je risque de décevoir cette masse d'esclaves prisonniers de mes brillants, captivants mais encore trop rares posts et que je nomme modestement mon public. Je le sais, vous vous imaginiez que si je ne publie pas plus régulièrement des messages c'est que je suis trop occupé à faire la fête, que je ne passe devant mon PC que pour vérifier l'adresse de telle ou telle boîte, que mes yeux sortent de leurs orbites et que je ne m'alimente plus que de café et de bière.
En réalité ma franchise risque de vous décevoir. Il pleut et il fait assez froid alors je squatte ma nouvelle chambre sans rien faire d'autre que regarder des films et essayer de lire des livres en allemand. Je glande comme j'aurai pu le faire à Annecy mais ici je paie un loyer et je suis à Berlin alors je trouve ça cool quand même.
Soucieux de conserver une dimension intellectuelle à ce blog, l'auteur choisira de mettre un terme au message par l'évocation du dernier livre qui a eu la bonne fortune d'attirer l'attention de votre chroniqueur adulé. Préférant une écriture directe et convaincu des avantages d'un langage accessible même aux moins évolués de ses lecteurs, le rédacteur évoquera rapidement, dans un style simple et épuré des lourdeurs de style dont il est coutumier, l'histoire de ces jeunes berlinois de l'est qui tentent de suivre les modes de l'ouest en heurtant la rigidité du système d'une démocratie populaire. Scènario du film Sonnenallee à l'origine, Thomas Brussig a décliné cette histoire en un petit roman qui fût publié l'année de la sortie du film (1999). Les racines scéniques de l'ouvrage se retrouvent dans le comique des traits de caractère marqués et la récurrence des remarques des personages. Enfin, on notera l'aspect particulièrement visuel de la prose de l'auteur, qui a rendu la lecture de l'auteur (enfin, de l'auteur du blog pas de celui du livre) beaucoup plus facile. Après tout faut pas oublier que je... qu'il n'est en Allemagne que depuis une semaine et que c'est encore trop galère pour lire en allemand surtout que le vocubulaire allemand à rien à voir avec le français alors y'a pas de mot transparent et moi ça m'emmerde mais il faut quand même que je fasse un effort, enfin, bref, bon, voilà, je vais me remettre dans mon livre suivant parce que y'a encore du boulot.
Le film est passé hier à la télé allemande, il est vraiment nul en fait. Du coup je me demande si j'ai aimé le livre parce que je le comprenais ou parce qu'il était vraiment bien.
RépondreSupprimer