mercredi 17 décembre 2008

Ze end

Après avoir tiré de vous des larmes hier, et m’étant promis de ne pas finir cette série sans évoquer l’ambiance sonore de la cuisine, je vous demande maintenant de fermer les yeux pour mieux suivre la description auditive qui suis.

Chaque aliment disposant de son processus de production standard (le pain doit être grillé, la viande frit ou grillée elle aussi, etc...), un indicateur sonore rappel à notre brave équipier epsilon la fin du processus de cuisson pour éviter que, perdu dans ses tâches, celui-ci ne gaspille plus de nourriture que d'habitude, voir déclenche un incendie. Chaque machine a son bruit propre pour qu’on ne les confonde pas entre elles. En pleine heure de pointe, une armée d’employés utilise toutes ces machines qui s’expriment joyeusement dans une symphonie pas storale.

Pour vous donner une idée remémorez vous les soirées passées devant la série Urgence. En gardant toujours les yeux bien fermés (j’insiste, c’est important) retrouvez dans le fond de votre mémoire les scènes d’opérations catastrophes pour tenter d’extraire un panier de basket de la tête de ce sportif maladroit ou un crayon de la cage thoracique de cette femme infidèle. Vous y êtes? Alors cherchez à faire revenir la bande sonore de la série quelques instants avant ce tragique moment où, malgré tous les efforts de nos héroïques chirurgiens, le patient succombe.

Pour faire court (les quelques téméraires arrivés lire tous mes posts jusqu’au bout savent que je suis un garçon direct et que je sais faire preuve d’esprit de synthèse) vous entendez les bips des machines (cardiogramme, encéphalogramme, kilogramme...) s’ajouter aux consignes gueulés du médecin aux infirmières pas niquées (je sais, ca fait 2 fois la même blague classique dans un seul post, en plus cette fois elle est assez grasse mais que voulez-vous? Avec la crise, le chômage, la bourse, tout ça, tout ça, difficile de grader son humour intact, soyez charitable et en échange je vous promet de finir ce post sans rajouter une seule parenthèse. Deal? Très bien, continuons! On en était là où la victime succombe sur le billard). Si vous disposez d’un système home cinéma, vous arrivez à peu près à vous faire une idée de l’ambiance en multipliant le volume habituel par 3,78. Après ma première journée en cuisine j’ai retrouvé dans la semi-conscience du début de nuit tout ce vacarme de ma journée de besogne. Une de mes collègues, novice elle aussi, m’a avouée entendre ces sons dans ses rêves: un McDodo?

Bon, je vais enfin mettre fin cette série de posts avant de tomber dans une version moderne de Germinal. J’ai râlé sous couvert de blagues, mais finalement c’est pas si terrible le travail chez McDo. Si on est pas aussi tête en l'air que moi il est même possible pour certains d’y être à l’aise, voir même d'entreprendre une brillante carrière chez le roi de la frite. La mienne s’arrêtera ici: je ne souhaite pas prolonger l’expérience. Noël se fera donc en famille et en régions. Si vous êtes déçus et espériez une succes story à l’américaine je vous renvoie vers un article du Point sur le patron français de McDonald’s Iourop’.

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