lundi 22 décembre 2008

Tumeur musicale

Il y a 2 ans au Sziget, me sentant un devoir moral malvenu vis-à-vis d’un mec pas en état de retrouver sa tente tout seul, j’avais passé mes dernières heures de festival à faire du baby-sitting plutôt qu'à enrichir ma semaine d'un spectacle de plus. Alors quand Julia a enfin retrouvé le nom du groupe de gipsy punk qui passait en cancert à Paris au Batatruc (sic), j’ai sauté sur cette chance de rattraper l’occasion manquée, et, à ma demande, ma souabe préférée m’a aimablement pris une place pour Gogol Bordello.

La fin d'année n'est pas seulement l'époque des crises de foie et gueules de bois en famille, c'est aussi la période de fin de l'exercice comptable rock de l'année 2008; le temps est donc arrivé d'effectuer l'inventaire scènique du groupe.
On retrouve au 50 boulevard Voltaire ce mardi 16 décembre:

1 violoniste éléctrique au look du Sean Connery de the Rock, le t-shirt Jimmy Hendrix en plus (purple, of course)

1 grand bassiste basané à casquette de teufeur

1 batteur pas très présent qui a l’air de s’être rappelé avant le cancert qu’il avait oublié de couper le gaz chez lui

2 filles sexy typées asiatiques qui servent un peu à tout: chorégraphies, choeurs, danses, petites percu... Elles s’éclipsent régulièrement pour changer leurs costumes exotiques.

Une dizaine de personnes aux interventions diverses et variées, mais pas toujours intéressantes.
1 accordéoniste qui fait des mimiques mais ne bouge pas beaucoup et surtout 1 chanteur-guitariste qui retient l’attention, peut être parce qu’entre deux morceaux de guitare il brandy une bouteille de vin rouge et menace de recolorer les habits des spectateurs des premiers rangs.

Notons que pour une fois il semble qu'un anglo-saxon ne renverse pas le jus de notre belle terre de France pour manifester ses désaccords politiques. On ira quand même démolir un McDo en représaille présentives.

Eugene Hütz, le guitariste en question, a une tête de membre des Pink Floyd qui s’accorde parfaitement à son t-shirt coloré auquel pend un signe de paix type âge d’or hippy. Les plus avertis comprendront les contradictions avec l’auto-collant the Ramones collé à sa guitare et l’appellation punk du groupe. Bon, il semble que le groupe ait tenté cette dialectique musicale avec les deux courants musicaux rivaux des années 70. On va pas jouer aux puristes, surtout que ce n’est pas vraiment un groupe de punk, l’appellation officielle (label rouge) c’est gipsy-punk!

En fait le cancert est efficace, surtout quand on est dans la fosse. Musicalement on retrouve un peu de tout, de nombreuses reprises, dont une du Pink Floyd justement, et même des solo de flamenco inattendus mais réussis. En ce qui me concerne je me retrouve vite à pogoter joyeusement avec des ados-punko-dreadus. Bref, je tente de me prouver que je suis encore jeune et con comme dirait un chanteur qui se fait hué par son publique. En fait c’est le genre de groupe qui me distrait en live mais que j’écouterais pas tout seul chez moi. De toute façon vu le style musical ils arrivent 5 ans trop tard pour jouer un rôle dans ma vie, c’est dommage mais je suis un homme, un vrai et j’irai pas pleurer.

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